La thyroïde, petite glande en forme de papillon située à la base du cou, est un organe essentiel du corps humain, mais sensible et vulnérable. Les déséquilibres thyroïdiens sont extrêmement fréquents au sein de la population, touchant particulièrement les femmes (8 femmes sur 100 après 65 ans).
Les troubles thyroïdiens sont multi-factoriels et il est possible en prévention de limiter certaines des causes par des ajustements d’hygiène de vie. C’est le but de mon article aujourd’hui : te sensibiliser à ce que tu peux faire pour réduire les risques et permettre à ta thyroïde de fonctionner au mieux !
Attention, cet article n’a qu’une visée informative de prévention. En cas de pathologie thyroïdienne, un suivi médical et un traitement adaptés sont indispensables.
La naturopathie peut dans ce cas là apporter un soutien complémentaire, avec l’accord de votre médecin, pour améliorer votre bien-être et votre confort de vie.
A quoi sert la thyroïde ?
La thyroïde est comme un petit chef d’orchestre qui préside et régule de nombreuses fonctions dans le corps. Une forte activité de la thyroïde accélère le métabolisme, une faible activité le ralentit.
Remontons plus haut : l’hypophyse, glande du système nerveux, sécrète une hormone appelée la TSH, qui permet à la thyroïde de produire à son tour ses propres hormones, dont la T4, qui se convertit ensuite en T3.
Celles-ci participent à la régulation de la température du corps, au fonctionnement et à l’équilibre du métabolisme, de la digestion, des hormones sexuelles, de la glycémie, du système cardio-vasculaire, de la production d’énergie par le corps, du système nerveux central, de l’immunité, du foie, des reins…
Bref, quand la thyroïde va mal, tout dysfonctionne !
Quand la thyroïde dysfonctionne
Il existe deux grands types de dysfonctionnements : soit la thyroïde ralentit son fonctionnement, on parle d’hypothyroïdie, soit elle surfonctionne, on parle d’hyperthyroïdie.
Les raisons peuvent être variées : maladie auto-immune, carences alimentaires diverses (nombreux éléments nécessaires à la production hormonale), perturbation par des perturbateurs endocriniens, polluants, médicaments…, stress chronique (produit des hormones qui inhibent la production de TSH et la conversion de T4 en T3), excès d’aliments goitrogènes, problème au niveau de l’hypophyse…
Un début de dysfonctionnement peut se manifester par de très nombreux signes et symptômes différents, symptômes qui peuvent aussi évoquer d’autres problèmes, d’où l’importance de consulter son médecin en cas de variations anormales.
Parmi les signes possibles (signes qui ne traduisent pas forcément un problème de thyroïde, je le répète !) : grosse fatigue chronique, prise ou perte de poids inexpliquée, dérèglement du cycle menstruel, chute de cheveux, frilosité plus importante, intolérance au chaud et au froid, ralentissement de la digestion, troubles du sommeil, état dépressif, diminution de la concentration et de la mémoire, problèmes de tension, problèmes circulatoires et gonflement des jambes, etc.
Mieux vaut prévenir que guérir !
Il est possible d’agir en préventif sur divers axes pour aider la thyroïde à bien fonctionner. Voyons en quelques uns :
Équilibrer le système nerveux
Une partie de notre système nerveux autonome se divise entre système parasympathique et sympathique. En gros, le sympathique gère l’action et le parasympathique gère le repos et la digestion. Les deux sont essentiels au bon fonctionnement de la thyroïde.
Ainsi, une perturbation durable des rythmes biologiques (cycles veille/sommeil par exemple) risque à plus ou moins long terme de perturber la thyroïde. Bien dormir, avoir un rythme de vie équilibré, est donc important.
La seule action directe que l’on peut avoir sur le système nerveux autonome est par la respiration, que l’on peut rééquilibrer par la cohérence cardiaque ou la respiration Nadi shoddhana, ou calmer ,par les techniques de détente et relaxation.
Bien se nourrir
Les deux premiers nutriments essentiels au fonctionnement de la thyroïde sont la tyrosine, un acide aminé (= une des « briques » qui compose une protéine), et l‘iode.
On trouve de la tyrosine surtout dans les fromages, les œufs de poisson, les viandes blanches et volailles, les graines de courge, les anchois, les cacahuètes, la farine de pois chiche…
Attention d’une manière générale à consommer assez de protéines, que vous soyez « omni » ou végé.
On trouve de l’iode dans les produits de la mer : poissons et crustacés, et dans les algues.
Le sélénium est très important aussi. On en trouve dans les noix du Brésil (en consommer 2-3 par jour seulement, l’excès est toxique !) et dans les graines de courge, aussi sources de zinc et de tyrosine.
De nombreux autres nutriments sont nécessaires pour que tout fonctionne bien : zinc, cuivre, magnésium, fer, vitamines diverses…
Mangez donc varié, coloré : fruits et légumes de toutes les couleurs, bons gras (huiles vierges première pression à froid : olive, noix, chanvre…, petits poissons gras type sardines et maquereaux, oléagineux, etc), épices et herbes…
N’abusez pas des aliments dits goitrogènes, qui en excès bloquent l’action de l’iode : choux, soja, navet, manioc, millet, sorgho… (cependant, une consommation normale ne pose pas de problème et la cuisson limite cet effet goitrogène)
Prendre soin du corps
L’hormone T4 doit être transformée en T3, forme active. Ceci se fait par l’action d’une enzyme essentiellement présente dans le foie. Ainsi, une dysfonction hépatique sera préjudiciable à la thyroïde.
Prends donc soin de ton foie : limite l’alcool, le sucre, les mauvais gras, l’excès de médicaments… Le foie est aussi lié à la colère en MTC (médecine traditionnelle chinoise).
L’état de l’intestin est important aussi : l’inflammation chronique provoquée par les situations de perméabilité intestinale perturbe la synthèse hormonale. Prends donc soin de ta digestion et limite les aliments pro-inflammatoires si ton ventre est sensible.
Enfin :
- prends le temps de te détendre, de te relaxer, pour éviter le stress chronique ;
- expose-toi régulièrement au soleil, pour te recharger en vitamine D ;
- limite ton exposition aux polluants, à l’alcool, au tabac, aux perturbateurs endocriniens.
Connaissais-tu le rôle de la thyroïde ?
Si tu as des questions après cet article long et peut-être un peu compliqué (j’ai essayé de simplifier au maximum mais c’est pas toujours facile !) n’hésite pas à les poser en commentaire 🙂
J’espère que cet article t’aura été utile et te souhaite une belle journée !
Bonjour,très intéressant, moi même j’ai très souvent des douleurs au niveau du ventre beaucoup de gaz et même avec cure de probiotiques rien n y fait dommage que je n habite pas plus près car j aurais consulté .
Bonjour,
Je suis désolée de ne pouvoir vous aider mais il y a sûrement un.e bon.ne naturopathe près de chez vous 🙂
N’hésitez pas à m’envoyer un message au besoin.
Belle journée !