J’ai déjà évoqué ce sujet, mais je voulais vraiment y consacrer un article car je sais qu’il y a beaucoup de confusion : Non, les règles douloureuses ne font pas partie des symptômes du SOPK.

Si tu as un SOPK et des douleurs importantes, ne t’énerve pas tout de suite : oui, bien sûr, il est tout à fait possible d’avoir des règles douloureuses si tu as un SOPK, mais il s’agit de 2 problèmes différents qui coexistent.

 

Quels sont les symptômes qui définissent un SOPK ?

Le SOPK, se repère par un excès d’hormones androgènes + un trouble de l’ovulation, avec une mauvaise croissance des follicules visible à l’échographie (qui donne le fameux aspect dit “polykystique”).

Les symptômes caractéristiques sont donc :

  • de l’acné, une hyperpilosité, une chute de cheveux, du fait de l’excès d’androgènes,
  • des cycles irréguliers (voire une aménorrhée) et une baisse de la fertilité, du fait d’ovulations moins fréquentes ou absentes,
  • des troubles métaboliques (résistance à l’insuline -liée à l’hyperandrogénie-, et donc tendance à la prise de poids et augmentation du risque de diabète).

Dans certains cas (SOPK de type inflammatoire), on peut aussi rencontrer fatigue, douleurs articulaires, maux de tête, et autres signes d’inflammation chronique, tels que des maux de ventre ou encore des problèmes de peau comme l’eczéma ou le psoriasis.

 

 

Qu’est-ce qui n’est pas un symptôme de SOPK ?

Tous les troubles hormonaux peuvent coexister, sans pour autant être directement liés les uns aux autres. Si tu as un SOPK, tu peux éventuellement avoir les symptômes suivants en même temps, mais ils ne font pas partie de ton syndrome :

  • les règles très douloureuses, les douleurs pelviennes en général,
  • les règles abondantes voire hémorragiques,
  • les kystes ovariens (le nom “polykystique” peut induire en erreur, mais il s’agit juste de follicules qui ont un problème de développement, pas de kystes).

Ces symptômes là peuvent indiquer par exemple une hyperoestrogénie, ou encore une pathologie telle que l’adénomyose ou l’endométriose.

Tu as déjà fait un bilan et ton médecin n’a rien vu ? Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien ! L’endométriose, c’est souvent plusieurs années d’errance diagnostique, car c’est une maladie qui est difficile à repérer sur les examens. Il est vraiment essentiel de voir un·e gynécologue qui soit spécialiste du sujet, afin de bénéficier d’un vrai diagnostic.

 

 

Peut-il y avoir un lien entre SOPK et douleurs quand même ?

Oui ! S’il y a plein de personnes atteintes de SOPK qui n’ont pas de règles douloureuses, il peut cependant exister une corrélation entre les deux.

En effet, les niveaux élevés d’androgènes et d’insuline présents dans le SOPK peuvent participer à causer une hyperoestrogénie. Les symptômes de celle-ci sont : règles douloureuses et abondantes, douleurs à la poitrine, augmentation du SPM, rétention d’eau, maux de tête, fibromes…

Certaines études semblent montrer aussi que le SOPK est associé à un risque plus élevé d’endométriose. Donc si ton SOPK est associé à des symptômes typiques de l’endométriose, je te conseille de faire le point avec ton médecin, car il se peut que tu cumules les deux.

 

 

SOPK & règles douloureuses, que faire ?

Déjà, il est important de voir un·e gynécologue pour avoir des réponses claires, pour bénéficier d’un diagnostic et d’un suivi. En effet, le SOPK n’est pas un syndrome anodin, étant donné qu’il augmente les risques de diabète et maladies cardiovasculaires. Quand à l’endométriose, il est important de pouvoir surveiller son évolution régulièrement.

Ensuite, en complément de ce suivi médical, la naturopathie peut être un accompagnement très intéressant. Son avantage est qu’elle permet de travailler de façon à la fois globale et personnalisée sur les différents facteurs qui permettent d’améliorer l’équilibre hormonal :

  • soutien de l’alimentation, qui permet de couvrir les besoins nutritionnels,
  • soutien de l’ovulation,
  • réduction de l’excès d’androgènes,
  • réduction de l’inflammation chronique,
  • soutien du métabolisme,
  • soutien des capacités digestives, du foie et des fonctions d’élimination,
  • réduction du stress,
  • etc.

Pour conclure, si tes règles, tes cycles, te causent plein de symptômes désagréables, ne reste pas comme ça. Il n’est pas normal de souffrir pendant ses règles, et il y a des solutions, que tu préfères un accompagnement médical classique médicamenteux, ou que ton choix se porte plus sur les pratiques complémentaires.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *