Le cycle menstruel et l’ovulation sont certes ce qui permet d’avoir des enfants, mais pas seulement. Le bon déroulement de ton cycle est un signe essentiel de ta santé et les hormones sexuelles ont de nombreuses autres fonctions dans le corps que la fertilité et la reproduction.

Or, quand tu as des troubles liés au cycle -endométriose, acné, aménorrhée ou cycles irréguliers, règles douloureuses…-, la médecine n’a actuellement qu’une réponse : la pilule. C’est une réponse pratique car utilisable pour tous ces problèmes mais le souci c’est que c’est un pansement sur une jambe de bois : la pilule masque les symptômes mais ne résout rien.

 

La pilule, une solution plus qu’imparfaite

 

Il y a un gros cliché lié à la pilule et répété même par des gynécos : la pilule régulerait le cycle. C’est FAUX. La pilule supprime le cycle, met en pause tes propres hormones naturelles, et les remplace par des hormones de synthèse. Tu n’as pas des règles plus régulières avec la pilule car tu n’as pas de règles, seulement des saignements provoqués par l’arrêt du médicament.

Bon, mais du coup tant que ça te rend service, tant que ça soulage tes douleurs d’endométriose, réduit ton acné, etc., où est le problème ?

Pour moi, il y a plusieurs problèmes :

  • Après les premières règles, il faut quelques années pour arriver à une pleine maturité du cycle et des hormones. Par exemple, il est normal de ne pas avoir d’ovulation dans les 2 premières années après les premières règles. On parle souvent en France de 2-3 ans mais selon Jerilynn Prior, endocrinologue et professeure américaine, la maturation du cycle peut prendre jusqu’à 12 ans. Ainsi, donner la pilule à une adolescente de 16 ans pour « réguler ses cycles » est une aberration. Cela ne fait que retarder le développement naturel et à l’arrêt de la pilule la reprise est souvent chaotique.
  • La pilule marche tant que tu la prends. Mais le jour où pour telle ou telle raison tu veux arrêter, ton trouble revient (et avec certaines pilules l’arrêt provoque même des symptômes pires qu’avant la prise, par exemple l’effet rebond de l’acné avec les pilules anti-androgènes).
  • Les hormones synthétiques ne sont pas équivalentes à tes hormones naturelles et n’ont pas les mêmes effets sur la santé. Or, comme vu plus haut, tes hormones sexuelles ne sont pas nécessaires qu’au bon déroulement du cycle.

 

 

Le rôle des hormones sexuelles et de l’ovulation dans la santé

 

Comme je le disais, les œstrogènes et la progestérone sont bien sûr impliquées dans le bon déroulé du cycle menstruel, mais pas seulement. Elles ont de nombreuses autres fonctions dans le corps que les hormones synthétiques n’ont pas.

Les œstrogènes sont impliqués dans l’humeur et la libido par leur effet sur la sérotonine et la dopamine. Ils jouent aussi un rôle dans la santé des os (prévention de l’ostéoporose), la qualité de la peau, la régulation de la température corporelle, la prévention des risques cardiaques, le métabolisme, l’immunité… Enfin ils soutiennent la mémoire, la concentration, la réflexion et l’apprentissage.

La progestérone a elle aussi de nombreux rôles : réduction de l’inflammation, construction musculaire, qualité du sommeil, réduction du stress (alors que les progestatifs des méthodes hormonales ont tendance à augmenter anxiété et dépression), beauté et pousse des cheveux (là où les progestatifs ont à l’inverse tendance à augmenter la perte de cheveux).

Lorsque le cycle se passe bien, œstrogènes et progestérone sont en équilibre et se contrebalancent et cela est essentiel à une bonne santé et un bon équilibre physique, mental et émotionnel. Lorsqu’il y a assez de progestérone, les règles se passent bien, sans SPM, ni douleurs et le flux est plus léger.

Ainsi, il est facile de comprendre l’intérêt de la pilule en cas de déséquilibre : elle permet de stopper les symptômes dûs à ce déséquilibre en masquant l’action des hormones naturelles. Mais du coup, en stoppant ces hormones, on ne bénéficie pas non plus de leurs actions positives.

 

 

Mais alors que faire ?

 

A ce stade, si tu as de l’endométriose, un SOPK ou encore des règles trop abondantes ou trop douloureuses et qu’on t’a dit que tu étais obligée de prendre la pilule pour régler ton problème, tu te sens peut-être un peu dans une impasse.

En fait, la pilule et les méthodes hormonales sont loin d’être la seule solution.

Énormément de choses sont possibles pour :

  • se réconcilier avec son cycle,
  • soulager les douleurs, SPM et autres troubles,
  • aider à rééquilibrer le cycle.

Concrètement, cela passe principalement par :

  • l’alimentation, pour apporter tous les nutriments nécessaires au bon déroulé du cycle et réduire l’inflammation (pas besoin de supprimer des catégories entières d’aliments, le plaisir reste essentiel),
  • l’activité physique, importante pour le bien-être physique, mental et émotionnel,
  • la gestion du stress (qui perturbe énormément le déroulement du cycle et de l’ovulation) et l’équilibre émotionnel,
  • réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans ton environnement (l’ironie ? la pilule est un perturbateur endocrinien !),
  • faire un point sur la digestion, la thyroïde, les surrénales, l’immunité, etc.
  • éventuellement des plantes qui aident à réguler le cycle.

Ainsi, en complément d’un suivi médical avec des bilans réguliers pour vérifier que tout va bien, la naturopathie peut t’accompagner pour mieux vivre ton cycle si les méthodes hormonales ne te conviennent pas ou plus !

En plus de la naturopathie, ostéopathie, acupuncture et autres peuvent être un bon complément pour te sentir bien.

Ça te parle ? Si tu souhaites en savoir plus, tu peux me contacter ou à prendre RDV.

 

 

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